Hommes - Femmes de bons ou de mauvais présages

Certaines professions ou certains états définissant une personne ont eux aussi la particularité d'entraîner un bon ou un mauvais présage dans le milieu maritime.

Par exemple l'avocat, l'homme de loi, n'est pas le bienvenu sur un navire, il peut être source d'embrouilles dans l'équipage. Le prêtre quant à lui est indésirable et interdit sur un bateau tout simplement en raison de son habit. Ces deux personnalités on en commun la couleur de leurs habits. La toge comme la soutane sont noir et cette couleur est néfaste.

Concernant le prêtre, les marins évitent même de prononcer le mot prêtre et par extension tous les synonymes ou tous les mots faisant référence à l'Eglise comme curé, chapelle, presbytère, etc....Ces mots sont alors remplacés par le mot "cabestan".

La longue toge de l'avocat et la soutane du curé sont des vêtements qui ramènent à l'esprit les robes que portent les femmes.

Sachant les marins superstitieux, afin d'éviter toutes jalousies, convoitises, querelles voire des tentatives de viols, à bord, il a fallu simplement laisser se répandre une réputation de porte-malheur concernant la femme. Ainsi les marins continuaient à vivre de leurs côtés pendant de longs mois dans une intense frustration physique et sentimentale et les femmes restaient à quai.

La marraine est la femme qui préside au lancement d'un navire. Le choix de la marraine est soigneusement fait. Elle doit être vigoureuse pour être capable de casser la bouteille d'un seul coup, elle ne doit pas être enceinte ni mariée sinon le bateau pourrait sombrer.

Côté homme, nous avons aussi le pauvre mousse qui faisait revenir le vent si on le fouettait. Le pêcheur qui croise un boiteux ou un bigleux préfèrera éviter de prendre la mer. Par contre, s'il croise un idiot, la pêche risque d'être très fructueuse.

Par malheur, si quelqu'un meurt sur un bateau, c'est un très mauvais présage pour le navire et son équipage. Le défunt pourrait très bien considérer le bateau comme son cercueil et le faire couler.
La raison la plus logique est le risque d'épidémie lors de la décomposition du cadavre. C'est pourquoi à l'époque la plupart des cadavres étaient donnés à la mer. Quand par exception, on ramène un corps à la terre ferme, il est d'usage de le faire débarquer en premier. Une fois l'enterrement terminé, la mer pourrait se mettre en colère qu'on lui ait volé sa proie, donc, afin de l'apaiser, on lui envoi une couronne de fleurs au nom du défunt.

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